Et si la phobie scolaire devenait un tremplin pour ton avenir ?
C’est quoi le refus scolaire ?
Avec « Cap toi M’aime », nous prenons le parti de séparer le refus scolaire en deux catégories distinctes : le refus scolaire anxieux et le refus scolaire qu’on nommera « volontaire », à défaut d’une meilleure dénomination, résultant d’un manque de sens (les deux pouvant mener à une forme de décrochage scolaire).
Le refus scolaire anxieux :
Désigne une difficulté majeure, persistante, et souvent progressive à fréquenter l’école, motivée par une souffrance émotionnelle intense, principalement liée à l’anxiété. C’est un contexte dans lequel l’enfant ou l’adolescent présente une détresse psychique importante à l’idée d’aller en classe, souvent accompagnée de symptômes somatiques (maux de ventre, nausées, céphalées) et d’un attachement fort au domicile ou à une figure parentale sécurisante.
🧠 Origines fréquentes :
- Anxiété sociale ou de performance.
- Harcèlement scolaire, trauma scolaire.
- Neuro-atypisme (TSA, TDAH, dys, etc.).
Ce n’est pas une opposition ou une provocation. L’enfant souhaite souvent aller à l’école mais n’y parvient pas en raison de la charge anxieuse qu’elle représente.
Le refus scolaire non anxieux ou volontaire :
Concerne des enfants ou adolescents, souvent à haut potentiel ou à profils neuro-atypiques, qui ne présentent pas de signes d’anxiété aiguë, mais expriment une perte totale de motivation ou de sens vis-à-vis des apprentissages scolaires. Ils peuvent percevoir l’école comme inintéressante, rigide, inadaptée à leur mode de pensée, ou contraire à leurs valeurs.
🧠 Origines fréquentes :
- Neuro-atypisme (TSA, TDAH, HP, dys, etc.).
- Inadéquation entre les valeurs de l’enfant et le fonctionnement scolaire.
- Expérience scolaire marquée par l’ennui, l’injustice ou l’absurdité perçue.
- Absence de sentiment d’utilité ou de perspective à long terme.
Il ne s’agit pas de la paresse, ces jeunes peuvent être très engagés dans d’autres domaines, mais refusent un système qu’ils jugent incohérent ou inutile.

Comment repérer un jeune en refus scolaire anxieux ?

Quelques signes pouvant indiquer un refus scolaire anxieux (RSA) ou phobie scolaire
🧠 Signes psychologiques :
- Crises d’angoisse le matin (pleurs, agitation, panique).
- Pensées catastrophiques liées à l’école : « Je vais vomir », « Je vais mourir là-bas », « Tout le monde va se moquer de moi ».
- Trouble du sommeil (difficulté à s’endormir la veille d’un jour d’école).
- Ruminations, anxiété anticipatoire dès le dimanche ou la veille au soir.
⚡ Signes somatiques :
- Maux de ventre, nausées, maux de tête sans cause organique.
- Fatigue extrême (souvent liée à l’hyperactivation anxieuse).
- Symptômes s’atténuant souvent le week-end ou en vacances (sensation d’avoir une personne complètement différente lors des périodes scolaires et hors scolaires).
🧍♂️ Comportements visibles :
- Difficulté ou impossibilité à franchir le seuil de l’école.
- Tentatives de négociation avec les parents, crises ou opposition à la maison sans agressivité ciblée, mais avec désespoir.
- Besoin de rester proche d’une figure d’attachement (pleure quand le parent part).
🧩 Autres signes associés :
- Apparition ou aggravation de troubles anxieux préexistants.
- Régression comportementale (recherche de réassurance constante).
Comment repérer un jeune en refus scolaire volontaire ?
Quelques signes pouvant indiquer un refus scolaire volontaire
🧠 Signes psychologiques :
- Dévalorisation du système scolaire : « Ça ne sert à rien », « C’est nul », « Je perds mon temps ».
- Désengagement cognitif marqué : baisse d’intérêt, difficulté à se mobiliser intellectuellement sur des tâches scolaires.
- Possible hyperlucidité critique (chez les HPI) : repérage des incohérences du système, sensibilité aux injustices, critique du manque de sens.
⚡ Signes comportementaux :
- Refus net d’aller en classe, sans anxiété apparente.
- Isolement volontaire, enfermement dans des activités auto-choisies (jeux vidéo, lecture, créations…), qui prennent parfois beaucoup d’espace.
- Opposition intellectuelle ou passive : lenteur, absence de réponse, provocations verbales parfois.
🔎 Signes affectifs :
- Irritabilité, cynisme, discours désabusé ou sarcastique.
- Sentiment de décalage ou d’incompréhension (« Je suis trop différent », « Je suis un extraterrestre ici »).
- Pas forcément un émotionnel fort mais parfois une tristesse ou une lassitude de fond masquée.
🧩 Autres signes associés :
- Parfois associé à un haut potentiel intellectuel (HPI), ou une hypersensibilité.
- Activités extrascolaires préservées voire très investies (écriture, codage, sport, etc.).
- Risque d’errance éducative, car l’enfant ne semble pas en souffrance visible.

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Foire aux questions
Beaucoup de jeunes concernés décrivent une peur intense, parfois accompagnée de symptômes physiques (maux de ventre, maux de tête, nausées, vomissements, malaises). Ces manifestations ne sont pas simulées : elles traduisent une anxiété extrême face à l’école.
Parmi les plus fréquents :
• Harcèlement scolaire (environ 50 % des jeunes en phobie scolaire en ont été victimes).
• Périodes de transition (entrée au cycle, passage au collège/lycée, déménagement, divorce parental, etc.).
• Événements de vie stressants qui fragilisent la confiance.
• Neuroatypie (haut potentiel, TDA/H, TSA, hypersensibilité…) : ces jeunes se suradaptent longtemps, jusqu’à parfois “craquer” sous forme de burn-out scolaire.
Chaque situation est unique : il s’agit toujours d’une combinaison de plusieurs facteurs qui peuvent être à la fois personnels, familiaux, scolaires ou tout autre chose encore.
Chez certains jeunes, on peut observer un terrain anxieux préalable : hypersensibilité, inquiétudes fréquentes, tendance au perfectionnisme, ou difficultés à gérer le stress. Parfois l’enfant a pu exprimer au préalable son mal-être, d’où l’importance de bien être à l’écoute et de ne pas minimiser leur vécu.
Mais souvent, la phobie scolaire semble s’installer brutalement, sans prévenir. D’où l’importance de rester attentif aux changements de comportements, aux plaintes somatiques récurrentes ou à une baisse progressive de la motivation scolaire.
Première chose, dialoguer avec l’école :
Contactez un interlocuteur de confiance (doyen, directeur, enseignant référent). Informez-les honnêtement de la situation. L’école peut proposer des aménagements ou désigner une personne ressource.
Consultez votre pédiatre en parallèle de l’école :
Il pourra vous guider dans les démarches, et, si nécessaire, établir un certificat médical permettant de protéger l’enfant temporairement, le temps de mettre en place un accompagnement adapté.
Cherchez un suivi psychologique :
Un psychologue ou pédopsychiatre pourra travailler avec votre enfant (et vous) sur l’anxiété, les émotions et la confiance en soi. Tant que la souffrance émotionnelle est forte, il est illusoire de “forcer” le retour en classe.
Vous pouvez également vous appuyer sur des ressources complémentaires, par exemple, en prenant contact avec notre association Cap Toi M’aime. Nous pourrons certainement répondre à certaines de vos questions et vous orienter vers des professionnels de notre réseau. Nous pouvons également suivre votre enfant en accord avec le pédiatre.
Le but de notre association est d’accompagner les jeunes qui sont en souffrance face au milieu scolaire et leur offrir des ressources diverses pour les aider quand ils ne parviennent plus à aller à l’école. Cela passe par des groupes de parole, des ateliers de sensibilisation, des contenus réalisés avec des experts, des conférences mais également des activités pour les aider à se connaître et se valoriser.
Notre vision : faire de la phobie scolaire une étape transitoire qui devient un tremplin pour l’avenir.
Aux jeunes de 12 à 18 ans (adatable, en situation de refus scolaire avec ou sans anxiété, en dérochage partiel ou total avec l’école.
Aux jeunes présentant éventuellement des difficultés associées, lorsqu’elles sont légères à modérées (ex. TDAH, troubles DYS, anxiété, dépression légère, TSA).
Le programme n’est pas indiqué pour :
Les jeunes nécessitant un cadre psychiatrique intensif (hospitalisation, soins aigus).
Les jeunes présentant des difficultés intellectuelles importantes.
Les jeunes ayant des comportements violents ou des antécédents de violence.
Notre choix est donc de créer un environnement où les jeunes partagent des vécus similaires. Cela favorise l’empathie, la compréhension mutuelle et surtout un climat sécurisant, indispensable pour progresser.
Nous sommes conscients de la crainte d’un éventuel « entre-soi ». Mais notre programme reste transitoire et intègre de nombreuses ouvertures vers l’extérieur : stages, découvertes de métiers, projets collectifs. Ainsi, les jeunes bénéficient à la fois d’un espace protégé et d’expériences variées pour se préparer à la suite.